![Editorial du 4 octobre 2014 : commentaires]()
Une grosse quinzaine de jours après son lancement, le service américain de VOD en streaming Netflix vient de passer les 100 000 abonnés en France et part ainsi à l’assaut du leader français CanalPlay. Le principe, au cas où vous ne le connaitriez pas, est de transposer le modèle de Spotify/Deezer à celui de la télé : contre un abonnement compris entre 8 et 12 euros par mois, vous avez accès à plusieurs milliers de films (fictions ou reportages) et d’épisodes de séries en VOST ou VF, avec une bonne qualité d’image et en toute légalité. Et surtout : pas de publicité et pas d’émission de divertissement visant à vendre votre temps de cerveau humain disponible à Coca Cola.
Si la chose a de quoi faire reculer le piratage, malgré la qualité toute relative du catalogue proposé (beaucoup de gros nanars quand même : au moins autant que sur M6, c’est dire…), elle n’en pose pas moins la question de l’avenir de la télé, à plus forte raison quand des géants comme Google ou Amazon entendent bien prendre leur part du gâteau et ont commencé à bouger leur pion dans ce sens. Et lorsqu’on sait que Youtube est la première plateforme de diffusion musicale aujourd’hui, tandis qu’Amazon vient de se payer Twitch, une société spécialisée dans le streaming vidéo en temps réel, on se dit que l’avenir de la télé pourrait bien aussi impacter l’avenir de la musique Live. Après que Spotify, Deezer et Pandora ont torpillé la vente de disques physiques comme de MP3, il ne serait ainsi pas étonnant que des services de Streaming Video en temps réel partent à l’assaut des concerts sur des systèmes d’abonnement similaires. Ce n’est pas forcément un mal mais autant s’y préparer : au-delà du phénomène de dématérialisation que nous avons connu ces dernières années, la logique même de possession semble remise en question. On s’abonne à des flux de contenus ou à des services plutôt que de posséder ces derniers. Une vraie petite révolution d’usage est en marche, donc, le pouvoir d’achat étant sur le point d’être remplacé par le pouvoir de location.
Je vous rassure : pour l’heure, il est encore bien possible d’acheter des choses, à plus forte raison quand elles sont physiques, telle que l’interface audio Slide de Fender, ou le clavier de contrôle Numa Concert de Studiologic. Et il est même possible d’acheter des plug-ins, à plus forte raison quand ils sont aussi excellents que le SlickEQ de Tokyo Dawn Labs et Variety of Sound.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam